Maison correctionnelle

Autrefois appelée Bagne pour enfant, la maison de correction avait pour politique d’infliger aux enfants un châtiment éprouvant. À l’époque, la torture, le mauvais traitement, la maladie vont de pair avec ces maisons. Institué par Louis Philipe en 1840 et a existé jusqu’en 1937, l’institution de Mettray est l’un des bagnes qui exclut le droit de l’enfance. En 1977, la dernière maison est fermée.

Entre temps le régime s’était assoupli. L’ordonnance de 2 février 1945 focalisée sur l’éducation surveillée devient une préoccupation indépendante de la justice. Réservant aux mineurs un nouveau traitement, la punition n’est plus une fin en soi. Le 23 décembre 1958, une nouvelle ordonnance inhérente à la conservation de l’enfance et de l’adolescence en danger est sortie.

À l’issue de chaque régime gouvernemental qui se succède, un essai d’amélioration du système apparait. Or, le maximum de satisfaction n’est pas encore atteint malgré les efforts accumulés par le système juridique et organisationnel.

Les jeunes délinquants de 13 à 18 ans sont actuellement placés en détention spéciale à l’écart des adultes où ils peuvent se livrer à toute sorte d’activité à la carte. C’est le lieu de résidence élu pour les mineurs en redressement.

L’avenir réservé par la maison de redressement à partir du XIXe siècle

En général, cette époque est marquée par une bonne évolution du concept de redressement. Dès la troisième République, l’éducation et l’assistance de l’enfance font l’objet des cours de comités de défense des enfants. La direction du ministère de la Justice qui s’occupe de la garantie de la jeunesse améliore le concept « éducation surveillée » en 1990. Plus encore, 1997 est marquée par une apparition des centres d’éducation renforcée.

À partir de ce moment, les institutions sanctionnant les mineurs délinquants en France ne prennent plus cette dénomination « maison de redressement ». Ce sont maintenant des centres d’observation et de rééducation. Depuis 2002, c’est devenu une structure optionnelle à l’incarcération.

Dans ce lieu, les délinquants sont instruits, éduqués, sous la vigie des responsables éducatifs tels que les encadreurs, les psychologues, les assistants sociaux et surtout les éducateurs spécialisés. Dans ce lieu, ils ne sont plus privés de leur droit et ne sont plus susceptibles d’être incarcérés dans une prison à partir de l’âge majeur. Par contre, ils sont passibles d’emprisonnement s’ils commettent un nouveau crime. Ce phénomène est classé comme un échec de réinsertion sociale et tranché par les juges des enfants.