Existe-t-il des prisons pour les mineurs?

On se demande tous si les adolescents délinquants sont également punis par la loi et sont incarcérés comme il se doit. En France, les adolescents de plus de 13 ans peuvent bien évidemment aller en prison selon la gravité des faits commis. Même si la peine ne sera pas capitale comme pour un adulte, l’adolescent sera jugé par le tribunal pour enfants et la cour d’assises.

Les quartiers particuliers dans les prisons pour adultes

Les mineurs ont été accueillis dans les mêmes établissements que les majeurs auparavant, mais dans des quartiers particuliers. Étant dans les maisons d’arrêt pour adultes, ils ont été classés parmi les femmes qui sont moins nombreuses, et où les règles sont plus souples. L’école reste obligatoire pour les moins de 16 ans. Les jeunes criminels doivent alors suivre des cours et des formations professionnelles tout en étant en prison. La violence et la brutalité dans les prisons adultes sont néanmoins perturbantes pour les mineurs d’où la création de nouveaux dispositifs carcéraux comme les établissements pénitentiaires pour mineurs en 2020.

Les établissements pénitentiaires pour mineurs (EPM)

Ces établissements ont été créés pour accueillir des détenues de 13 à 18 ans. Ces établissements, qui sont en quelque sorte des prisons, sont censés offrir un cadre à la fois adapté à l’incarcération et à l’éducation des jeunes délinquants. Des éducateurs de la protection judiciaire sont alors disponibles sur place pour ces jeunes puisque l’éducation doit se poursuivre. Dans les EPM, les jeunes détenus sont constamment occupés par les activités éducatives. La France ne compte que 6 EPM pour l’instant et chaque EPM ne peut accueillir que 60 mineurs. Ce qui permet un encadrement strict, car un délinquant sera encadré par un éducateur et un surveillant pénitentiaire selon le Ministère de la Justice. De plus, la qualité de la prise en charge sanitaire est supérieure en EPM qu’en prison pour adultes.

Les centres éducatifs

Ce sont des établissements éducatifs, alternatives à l’incarcération. Ils accueillent plutôt les mineurs de 8 à 12 ans multirécidivistes qui sont sous contrôle judiciaire, ou en application d’un sursis avec mise à l’épreuve ou encore avec un titre de liberté conditionnelle. Il existe alors 3 types de centres éducatifs :

  • Les centres éducatifs renforcés :

Ils accueillent les jeunes multirécidivistes en grande difficulté, ou ceux qui sont en voie de marginalisation. Les programmes proposés sont alors plus intensifs, mais pas plus que les maisons d’incarcération pour adultes.

  • Les centres éducatifs fermés :

Les mineurs y suivent sous surveillance rapprochée une formation éducative et pédagogique adaptée à leurs personnalités. C’est la première alternative pour éviter les inconvénients des centres éducatifs renforcés. En pratique, ce sont des internats fermés où sont proposées des activités éducatives et des formations professionnelles.

  • Les centres de placement immédiat :

Ce sont des établissements conçus pour accueillir en urgence les mineurs délinquants dont les situations sortent de l’ordinaire et sont difficiles à être évaluées. Les jeunes seront alors détenus pendant un délai de un à trois mois avec des travaux d’évaluation et d’observation de la santé physique et mentale, de la scolarité ou de l’insertion professionnelle de ces derniers, afin d’obtenir une proposition d’orientation adaptée.